Ensemble Saint-Colomban exige la fin immédiate du contrat avec Lévesque Stratégies concernant la norme ISO anti-corruption.

D 10 septembre 2017     H 23:12     A esc     C 0 messages


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Saint-Colomban, 6 septembre 2017 - Faisant suite à l’article de Robert Plouffe paru dans le journal de Québec le 29 août dernier , le parti Ensemble Saint-Colomban demande à ce que soit résilié sans délai le contrat de la Ville de Saint-Colomban avec la firme Lévesque Stratégies concernant l’obtention de la norme ISO anti-corruption.

Ce contrat a été octroyé en mode gré à gré en mai 2017 et représente une dépense de plus de 16500$. Xavier-Antoine Lalande, conseiller municipal et candidat à la mairie pour Ensemble Saint-Colomban avait aussitôt dénoncé cette manœuvre en la décrivant comme un spectacle électoraliste et une technique pour redorer l’image d’un maire erratique.

En mai dernier, l’équipe de Jean Dumais avait empêché Monsieur Lalande d’avoir la garantie, sous forme d’amendement, de pouvoir rencontrer la firme Lévesque Stratégies afin de partager ses différentes observations.

Notons que la conseillère municipale du district 3, Madame Julie Deslauriers, avait fait la même demande, soit de pouvoir rencontrer la firme Lévesque Stratégies pour partager ses observations quant aux agissements de l’administration Dumais, mais que l’initiative lui a aussi été bloquée.

Selon l’article du quotidien de Québec, les raisons du départ de Mme Annie Trudel de la firme Lévesque Stratégies donnant la norme anti-corruption sont sans équivoque. Il lui apparaît évident que certaines villes tentent de se servir de cette norme pour blanchir leur image et utiliser le volet marketing de la norme anti-corruption, particulièrement à l’approche des élections municipales : « J’ai l’impression que, présentement, au Québec, la norme ISO est utilisée comme un outil de marketing et je ne suis pas à l’aise avec ça », a expliqué Mme Trudel.

Rappelons qu’Annie Trudel a travaillé directement avec la Ville de Saint-Colomban.

Pour le candidat à la mairie d’Ensemble Saint-Colomban, ce départ n’est guère surprenant :

« J’ai été témoin et je me suis interposé publiquement sur plusieurs dossiers et dépenses faites par l’équipe actuelle qui ne répondent absolument pas aux critères d’éthique et d’intégrité. N’importe qui qui consulte les documents de la Ville de Saint-Colomban peut constater que ça ne roule pas rond ici.

Comment un maire, qui a menti sous serment devant la Commission municipale du Québec, qui censure, qui cache de l’information, qui octroie des contrats publiquement avant résolution, peut ensuite prétendre qu’il est disposé à mettre en place une norme anti-corruption ? C’est de la poudre aux yeux. » a déclaré Xavier-Antoine Lalande.

Lorsque j’ai demandé par résolution d’obtenir la garantie de rencontrer la firme afin de partager ce que je sais de cette administration, leur refus a témoigné de leur crainte et de leur mauvaise gestion. Quand on n’a rien à cacher, on laisse les gens s’exprimer. L’obtention de cette norme ne sert que Jean Dumais et les conseillers de son équipe, pas la population de Saint-Colomban.

Mme Christiane Wilson, candidate comme conseillère municipale dans le district 2 souligne aussi que la population a payé les frais de déplacement du maire Jean Dumais aux bureaux de Lévesque Stratégies à Québec : « À notre connaissance, c’est la première fois qu’un élu fait payer ses déplacements pour aller rencontrer un fournisseur de service. Dans n’importe quel autre cas, c’est le contraire qui s’applique. C’est le fournisseur qui se déplace à ses frais pour rencontrer le donneur de contrats. Rien ne justifie cette dépense sauf l’empressement personnel de Jean Dumais à maquiller son image avant les élections. »

Devant le départ de Mme Annie Trudel et les raisons exprimées, la valeur de la norme anti-corruption devient nulle et il est nécessaire de mettre fin au contrat qui lie la Ville de Saint-Colomban avec la firme Lévesque Stratégies. « Je comprends Mme Trudel et je salue son courage de dénoncer le volet spectacle de cette démarche. Ce coup de pub pour le bénéfice de certains maires ne devrait jamais être financé par les citoyens, comme c’est le cas à Saint-Colomban » a rappelé Xavier-Antoine Lalande.

« La meilleure lutte à la corruption réside dans les pratiques. Il faut travailler avec rigueur, respecter les règles et partager l’information. Ensemble Saint-Colomban n’a pas besoin de payer pour savoir comment agir. L’équipe propose de mettre fin aux abus de pouvoirs en augmentant la reddition de comptes aux citoyens, de limiter les pouvoirs de dépenser des fonctionnaires et des élus et d’augmenter la liste de fournisseurs de service. Une bonne norme anti-corruption réside dans le choix à faire aux prochaines élections. » a conclu l’aspirant maire.